Depuis l’été dernier, je me sens vraiment très fatiguée. J’ai des attaques de fatigue qui arrivent subitement. Quand une attaque survient, je ne peux rien faire de la journée — même pas lire un livre ou écouter la télé.
Remplis de bonnes intentions, les gens autour de moi se font un grand plaisir de me donner des conseils pour éliminer ma fatigue:
😇 Tu es sûrement déshydratée. Bois plus d’eau!
😇 Tu devrais peut-être réduire tes portions.
😇 Tu manges seulement deux repas par jour? Tu ne manges pas assez, c’est clair!
😇 Tu devrais manger plus de bananes, c’est bon pour l’énergie.
😇 Tu manges une banane à tous les jours? C’est trop!
🙄 Pour tout te dire, j’étais tannée que tout le monde cherche à me dire quoi faire et me donne des conseils contradictoires — même si c’était dans le but de m’aider. Connais-tu beaucoup de monde qui ont des attaques de fatigue extrême parce qu’ils ont mangé trop de bananes? N’importe quoi!
Après plusieurs mois de tests médicaux, le diagnostic est arrivé la semaine dernière: ma glande thyroide ne fonctionne pas assez. Je prends une médication tous les jours depuis, et mon énergie s’est multipliée par 10! 💃🏼💃🏼💃🏼
Ce n’était ni l’eau, ni mes portions, ni les bananes mon problème. J’avais un problème physique et il fallait que je le règle avec une médication. Tout simplement.
Je ne suis pas la seule à me faire donner des mauvais conseils par des personnes bien intentionnées. Dans l’industrie du leadership, c’est chose commune — et ça me gosse vraiment! Je t’ai préparé mon top 3 des pires conseils de leadership.
Mauvais conseil #1: Dis toujours oui.
« Ne refuse aucune opportunité. Prends tout ce qui passe et accepte de faire tout ce qu’on te demande. Tu seras plus apprécié et ça va t’aider à faire avancer ta carrière! »
C’était peut-être un conseil pertinent à l’époque où il y avait dix travailleurs pour un emploi, mais aujourd’hui, cette époque est révolue. Pourtant, je vois souvent des professionnels ultra-compétents qui se retrouvent à rédiger tous les comptes-rendus dans les meetings, à faire les muffins pour le club social chaque semaine et à corriger toutes les présentations de leurs collègues parce qu’ils sont bons en français.
Si ce sont des choses qui t’intéressent, vas-y! Mais c’est important que tu réalises que ce ne sont pas des tâches considérées comme des priorités pour ton organisation. Si tu ne fais que ça, tu envoies le signal que tu es un bon exécutant, sans plus.
Si tu veux qu’on pense à toi la prochaine fois qu’un poste de gestion se libère dans ton organisation, il faut que tu travailles sur des projets stratégiques, qui ont un grand impact sur la mission de l’entreprise. Et pendant que tu prends des notes dans le meeting, tu n’es pas en train de mettre ton énergie sur ce qui compte le plus.
Mauvais conseil #2: Sois patient, ça va finir par arriver.
« La gestion, ça arrive naturellement, quand tu es prêt. Si tu gardes la tête basse et que tu travailles fort, ton travail va parler de lui-même et tu vas te faire remarquer. »
Ça serait le fun si c’était vrai. Mais non. La gestion, ça n’arrive pas tout seul.
C’est un piège de penser qu’en travaillant fort, les gens vont automatiquement reconnaître ton talent et te récompenser. Tu n’as qu’à continuer de faire ce que tu fais déjà et un jour, tu auras assez d’expérience et de reconnaissance pour qu’on t’offre une promotion.
Cette croyance encourage l’inaction. Pendant que tu attends que les choses se passent, tu n’utilises pas pleinement ton potentiel dans un rôle où tu te sens sur ton X, et tu ne te prépares pas à exercer un rôle de leader. Tu risques de passer sous le radar la prochaine fois qu’une opportunité de gestion s’ouvre. Est-ce que c’est un risque que tu veux prendre?
Commence à te préparer maintenant. Le leadership, ça s’apprend d’abord et avant tout dans l’action. Lève la main pour des projets d’envergure. Proposes-en de nouveaux. Fais-toi accompagner pour maîtriser les bases de la gestion. Travaille à devenir prêt au lieu d’attendre que ça arrive tout seul!
Mauvais conseil #3: Sois le meilleur dans ta job.
Ce n’est pas une mauvaise chose de bien faire son travail et d’être efficace, au contraire. Mais ce n’est pas suffisant pour que tu deviennes gestionnaire.
Avant, les organisations avaient tendance à prendre les meilleurs et à leur donner une promotion. Maintenant, elles réalisent que ça prend une personnalité et des compétences particulières pour être un bon leader.
Être un bon contributeur individuel, ça te demande de bien gérer ton temps, de faire croître tes compétences techniques et d’apporter de la valeur à ton organisation en exécutant un travail de qualité et dans les délais requis.
Mais être un leader, c’est amener les autres à performer. Ça te demande de développer des compétences bien différentes de celle d’un excellent contributeur individuel. Il te faut bâtir d’excellentes compétences relationnelles, de bien gérer tes émotions, de croire dans le potentiel des autres et de prendre des décisions constamment dans l’intérêt de ton organisation.
Oui, assure-toi d’être « good enough » dans ton travail et d’être un bon contributeur individuel. Mais concentre-toi surtout à développer et incarner tes qualités de leader à travers tout ce que tu fais au travail.
Lequel de ces mauvais conseils as-tu déjà reçus? Réponds-moi pour m’en parler!
Myriam
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